Races et leurs relations

Enfants chéris d'un Dieu qui les aurait fait à leur image, les Hommes sont relativement certains d'être seuls créatures sentientes sur cette terre - à tort, d'ailleurs. Capables du meilleur et du pire, ils sont et la raison pour laquelle l'humanité est une qualité et "inhumain" une condamnation que l'on n'applique à l'Homme.

Forces et faiblesses :

Les humains ont une capacité incroyable, celle de bronzer au lieu de brûler au soleil - encore que des réserves puissent être appliquées aux peaux rousses locales. Ils vivent intensément et nombreux à défaut de très vieux. Si les vampires les surclassent individuellement en termes de puissance physique et de longévité, ils dépendent également de l'humanité, à la fois pour produire d'autres vampires et surtout pour se nourrir.
Pour le reste, ils construisent leurs forces et faiblesses individuellement, selon leurs volontés et les hasards de leur vie.

Noctambules par contrainte plus que par choix, les vampires vivent dans les ombres d'Edinburgh et dans toutes ses strates. Leur longévité, si elle les éloigne de plus en plus de l'humanité, leur permet de gagner en puissance mais également d'accumuler connaissances et influence. S'ils vivent aux côtés du commun des mortels et infiltrent toutes les sphères d'Ecosse, c'est dans la plus grande discrétion : la révélation de leur nature pourrait déclencher une chasse aux sorcières sanglante, et ils préservent férocement le secret de leur existence.

Tout vampire nait humain, avant d'être transformé par son Sire. Comme le titre l'implique, le Sire d'un nouveau-né conserve une emprise sur son rejeton, qui lui permet de canaliser le vampire nouveau-né le temps qu'il apprenne à contrôler sa soif de sang et ses nouveaux instincts. Ce lien s'estompe petit à petit avec l'âge sans disparaître tout à fait, organisant la société vampirique en une pyramide féodale. Au sommet de chaque ville, un Prince vampire administre sa justice parfois expéditive et s'assure de conserver le secret qui entoure les vampires - quitte à devoir assurer le silence par le sang.

Forces & faiblesses :

L'âge affine les bons whiskys autant que les vampires. Un rien plus forts et plus rapides qu'un humain lambda à leur création, les non-morts se détachent des limites humaines en vieillissant et gagnent en puissance jusqu'à surpasser même les prodigues humains. Pour autant, un vampire ne pourra pas rattraper un cheval au galop ou soulever seul un charriot.
Leurs sens s'aiguisent en même temps que leurs crocs : canines proéminentes, ouïe fine et vision de nuit complètent ainsi les armes de ces chasseurs redoutables. S'y ajoute une aura de charisme et une prédisposition à l'hypnose - ou du moins une forme réduite d'hypnose, qui permet de rendre leurs cibles plus dociles ou d'estomper le souvenir d'une morsure. Attention, tout de même : les mortels les plus pieux et les plus entêtés y résistent... et hypnotiser à répétition la même victime pour lui faire oublier une morsure finira très vite par ne plus marcher.

Les vampires ne sont cependant immortels que jusqu'à ce qu'on les tue. S'ils peuvent théoriquement vivre presque éternellement, ce n'est que de nuit : la lumière du jour les brûle aussi certainement qu'un bûcher. Un pieu dans le coeur ou la décapitation les achèvent également à coup sûr. Enfin, un vampire qui ne se nourrit pas de sang dépérit, perdant d'abord en vitalité puis perdant le contrôle jusqu'à entrer dans une frénésie meurtrière pour apaiser sa soif.
L'émergence de la Caste de Vapeur a apporté un nouveau revers à leur condition : la Pollution. Lorsqu'elle affecte les humains, elle rend leur sang immonde puis inconsommable. Lorsqu'elle affecte un vampire, elle le rend de plus en plus humain. Le Pollué perd petit à petit ses pouvoirs... mais conserve une violente allergie au soleil.

Pour une immense majorité de l'humanité, la question des relations aux vampires ne se pose même pas - ou pas plus qu'une relation avec un cauchemar, un conte pour faire peur aux enfants. Rares sont ceux à savoir que les non-morts existent, et plus rares encore sont ceux à survivre longtemps à cette information.

L'Eglise et les vampires ne font évidemment pas bon ménage. Quelques membres du haut clergé, exorcistes et autres chasseurs de sorcières savent ou soupçonnent l'existence des vampires, considérés comme des démons. L'information demeure cependant un secret de niche.

Ce secret s'évente à peine dans les très hautes sphères du monde. Si la populace ne sait généralement rien de leur existence, une poignée de mortels en est informée : une toute petite poignée de nobles importants, une infime partie des officiers les plus gradés, une clique d'espions, informateurs et autres fouines suffisamment habiles pour survivre à l'information sensible qu'ils détiennent... et les Calices, bien entendu.

Cas particulier, les Calices sont dans la confidence de l'existence des vampires sans être en danger direct du fait de cette connaissance. Si un vampire peut se nourrir sur n'importe quel humain, cela implique non seulement une traque mais une masse de précautions pour éviter d'être percé à jour - et, de chasseur, devenir chassé. Pour palier cela, certains optent pour un Calice. Liés par la confiance ou l'intérêt, les Calices acceptent de servir de source de sang, toujours sous le sceau du secret. L'accord des deux parties est indispensable pour compléter ce lien, qui va au-delà du simple arrangement : si le vampire y gagne une tranquillité d'esprit quant à sa soif, le Calice se retrouve auréolé d'une unique parcelle des avantages du vampire - une bribe de charisme utile pour un orateur, une pointe de force pratique pour un soldat...

Enfin, la Caste de Vapeur émergente présente pour les noctambules un enjeu de survie : la Pollution, non contente de réduire le terrain de chasse des vampires, peut les faire régresser à un stade humain. Il est alors de l'intérêt des vampires de s'assurer qu'elle soit contenue de toute urgence, quitte à se passer de modernité pour ce faire. Réciproquement, les quelques hauts cadres du Cercle considèrent les non-morts avec une méfiance qui peut aller jusqu'à la guérilla personnelle.